PORTRAIT - Cet auteur de romans d'espionnage, expert en réseaux d'information, vient d'écrire Le Prince , un essai pas si machiavélique que cela.

Si, par une nuit d'hiver, vous croisez dans la petite gare de Compiègne un voyageur d'une élégance étudiée, tenant une valise en cuir, il risque de s'appeler Percy Kemp. Comme dans un roman d'Italo Calvino, ce dandy, anglais par son père, libanais par sa mère, correspond par son pedigree et son allure aux canons du roman d'espionnage. «La vie est beaucoup plus facile quand on est bien habillé», lui a enseigné dès l'enfance son grand-père, flambeur et ruiné. Sa mère, styliste, s'est chargée de lui donner le goût des apparences. Aussi ambigu qu'équivoque, Percy Kemp manie avec l'accent de Beyrouth l'excellent français appris chez les mêmes jésuites qui ont formé l'écrivain Amin Maalouf. Mais il cultive aussi le détachement d'un sujet de Sa Majesté. Il en est un par son père, distributeur en Syrie de pièces détachées pour automobiles et assassiné dans des conditions mystérieuses, à Beyrouth, dans les années 1980.
«PK» ...

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